centre azur plage de reéducation

CENTRE AZUR PLAGE DE RÉÉDUCATION
ET RÉADAPTATION FONCTIONNELLE DES HANDICAPÉS
Une structure sous pression

• Entre 3000 à 4000 enfants sont suivis pour IMC et 5500 pour scolioses
Face aux différents handicaps de naissance ou accidentels, la rééducation et la réadaptation fonctionnelle s’avèrent salutaires dans de nombreux cas.
Cette réadaptation se pratique dans l’unique établissement hospitalier spécialisé (EHS) Zoheir-Yagoubi d’Azur-Plage à Staouéli. Conséquence : une forte demande à telle enseigne qu’une liste d’attente a été établie. « Depuis 1980, le nombre des structures hospitalières n’a pas augmenté alors que le nombre des accidents de la route, des victimes des séquelles de crises cardiaques et hypertensions est en continuelle progression. La pression sur ce centre est énorme », déplore le directeur général de l’EHS, Mustapha Hamoumou, en réponse à un père de famille venu de Chlef solliciter une place pour son fils de 35 ans, un technicien supérieur en sport, victime d’un accident de la circulation. L’impuissance du DG est également perceptible dans ses propos. A une mère d’un enfant infirme moteur cérébral (IMC) qui est à la recherche d’une place pédagogique pour son fils, il répondra qu’il va transmettre ses doléances à la tutelle. Toutes ces inquiétudes ont pu être exposées hier, lors d’une rencontre de l’équipe médicale et du personnel soignant de l’hôpital avec les parents des malades. « Plusieurs pathologies sont traitées dans ce centre, comme la scoliose, l’IMC et autres maladies handicapantes en plus de celles dues aux accidents de la route », précise le Pr Amnouche. « Entre 3000 à 4000 enfants sont suivis pour IMC et 5500 pour scolioses», précise-t-il.C’est dire la pression qui s’exerce sur l’établissement même si des structures similaires ont été créées au CPMC, hôpital Mustapha et au CHU Bab El Oued. « Beaucoup reste à faire afin de suivre la rééducation dans les temps impartis et des conditions meilleures », souligne le Pr Amnouche. N’empêche, à l’EHS Zoheir-Yagoubi, l’équipe médicale fait de son mieux. La petite Nour est née avec un IMC. A quatre mois, sa mère découvre cette réalité. « Ma fille à cette période n’arrivait pas à s’asseoir, une visite chez le médecin confortée par des examens approfondies et des radiologies diagnostique l’infirmité. Depuis sa naissance, elle a été prise en charge par un médecin privé mais il n’y a eu aucune amélioration. Je l’ai alors amenée au centre et depuis un mois Nour arrive à s’asseoir et à lever les bras à la limite de sa tête. Ce résultat a été obtenu grâce à la bonne prise en charge médicale et les moyens dont dispose le centre », témoigne cette maman. Un autre cas d’IMC est relaté avec fierté par Réda T., enseignant. « Ma fille Anfel, âgée de 8 ans, poursuit une scolarité normale. Etant en deuxième année primaire, son parcours est moyen et les résultats dans la maîtrise de l’écriture se précisent de jour en jour », dit-il. « Le cas de Anfel, pris en charge dès sa naissance jusqu’à l’âge de cinq ans, est une preuve tangible que l’IMC n’est pas une fatalité et on peut guérir de cette infirmité à condition de prodiguer les soins adéquats de manière continue», affirme Réda. L’EHS d’Azur-Plage, mis en service en 1983, est passé sous la tutelle du ministère de la Santé en 1986. Il a une capacité de 110 lits pour les quatre unités : enfant, adolescent, femme et homme. Il dispose d’un plateau technique de plusieurs services aménagés pour faciliter les exercices et la réadaptation des handicapés. Une équipe pluridisciplinaire veille au bon déroulement des séances de rééducation. Un délai d’un mois est accordé pour chaque cas avant de statuer sur la poursuite de l’éducation fonctionnelle ou de son arrêt.
Souhila Habib.
horizons-dz.com 04/12/2008