«Licence» d’achat de véhicules

Les handicapés crient
à l’injustice
La déception se lisait sur les vi sages de ces handicapés moteurs qui nous ont contactés pour dénoncer «la suppression brusque et inexpliquée» de la «licence» d’achat d’un véhicule aménagé. Une mauvaise surprise pour ces handicapés moteurs qui ont dû faire beaucoup de sacrifices pour avoir une certaine autonomie dans leur déplacement quotidien. «Ma fille s’est privée de tout, épargnant dinar sur dinar pour ramasser la somme nécessaire, en sus de tout le parcours du combattant pour décrocher
son permis de conduire de la catégorie «F», et au bout, on lui jette à la face que la licence pour l’achat d’un véhicule aménagé a été supprimée, sans aucune autre explication », se lamente une mère d’une handicapée. Et d’ajouter «où est passé le
droit des handicapés à cette licence pour l’achat d’un véhicule qui offre un rabais assez important sur le prix de vente auprès des concessionnaires». Les handicapés et leurs proches parents s’insurgent d’une part contre cette décision, jugée injuste, et contre ce manque
de considération pour cette catégorie de la population, qui n’a même pas été informée à ce propos. «On ne sait même plus si cette licence est un droit ou s’il s’agit d’un avantage pour les handicapés, mais dans tous les cas, ce n’est pas normal que sa suppression soit faite d’un trait, du jour au lendemain, sans aucune information en direction des personnes handicapées », s’est exclamé un autre handicapé. Ce dernier souligne que l’achat d’un véhicule aménagé était son rêve le plus cher, celui d’être enfin de ses mouvements,
mais il s’évapore aujourd’hui avec cette décision incompréhensible. Contacté par nos soins, le chef de service à la direction de l’action sociale de Constantine nous affirme que la DAS n’a pas supprimé l’octroi de cette licence pour handicapés, le problème se situe plutôt au niveau des concessionnaires qui refusent le rabais consenti par le document en question. «Qui paiera la différence du prix du véhicule», dira un concessionnaire, ajoutant qu’il
ne fait pas de social.